Intervenant d'honneur : Frédéric TIBERGHIEN, Président de Finansol

 

Le Centre des Professions Financières est heureux de vous présenter le nouveau numéro du Magazine des Professions Financières sur le thème de l'Économie Sociale & Solidaire. Au centre de récents débats, nous vous invitons à découvrir la vision de nombreux acteurs, issus de de divers horizons sur l'Économie Sociale & Solidaire: Christine JACGLIN, Directrice générale de Crédit Coopératif ; Thibault COUTURIER, Responsable des Ressources à la Fédération Habitat & Humanisme ; Amélie ARTIS, Maître de Conférences en Économie ; Bassary TOURE, Vice-Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et bien d'autres ... 

 

 

 

Éditorial

 

Marie-Agnès NICOLET, Présidente de REGULATION PARTNERS et du Club des Marchés Financiers

 

Nous avons choisi pour cette nouvelle édition du Magazine des Professions Financières de mettre en valeur l’Économie sociale et solidaire et de définir le rôle de la Finance dans cette économie. Ce numéro du Magazine traitera également de la microfinance et du rôle majeur des banques dans l’inclusion bancaire.

L’article du Président de Finansol permet tout d’abord de présenter les acteurs de la Finance solidaire, la volonté de ces derniers étant de mettre en relation les épargnants souhaitant investir dans des activités à forte utilité sociale ou environnementale et des porteurs de projets n’ayant pas accès aux financements classiques.

Plusieurs groupes mutualistes donnent ensuite leur vision de l’impact des valeurs mutualistes sur l’exercice de leur métier. L’interview croisée du Directeur Général de la Fédération Nationale des Banques Populaires et du Directeur Général de l’IAE Paris permet d’évoquer l’impact des valeurs mutualistes sur la gouvernance. Le Président de CM-CIC Investissement insiste, quant à lui, sur les vertus du temps long et le partage équilibré de la valeur qui permet au mieux d'accompagner les entreprises. La Directrice Générale du Crédit Coopératif décrit le rôle de son groupe vis-à-vis des entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire qui, quel que soit leur statut (association, fondation, coopérative, SCOP…..) doivent accéder à des financements bancaires classiques : crédits d’exploitation ou d’investissements.  

Pour la Fondation Grameen Crédit Agricole SA, la rencontre entre la performance financière et sociale qui pouvait résonner comme une contradiction, voire un paradoxe n’est plus une lubie d’idéaliste. C’est également ce que décrit le responsable investissement solidaire chez Mandarine Gestion pour qui accompagner des projets porteurs de sens peut se faire sans sacrifier l’aspect performance, qu’elle soit sociale ou financière. L’innovation financière peut donc être au service de l’innovation sociale, comme l’écrit la fédération Habitat et Humanisme. Enfin l’économie sociale et solidaire est vue par le président du groupe MGEN comme « une « école de la citoyenneté », car elle est « porteuse de sens et de valeurs dans lesquels chacun peut se reconnaître ».

La microfinance est également à l’honneur de ce magazine, où il rappelé que le sens de la microfinance, qui vise à « permettre aux populations démunies d’accéder à des services financiers tels que le microcrédit, la micro-épargne, la micro-assurance et les micro-transferts diffère de l’aide au développement et sort de l’approche caritative en visant l’autonomisation des bénéficiaires. »

La microfinance est très présente  dans des pays en développement mais aussi en France, où l’ADIE (Association pour le Développement de l’Initiative Économique)  rappelle avoir financé avec un microcrédit 16 000 entrepreneurs en 2017, contribuant ainsi à la création de 250 nouveaux emplois par semaine.

Sur l’inclusion bancaire, enfin, BNP Paribas Personnal Finance rappelle qu’elle participe au maintien de la cohésion sociale en permettant l’insertion des citoyens dans la vie économique et sociale

Ce dispositif en France s’appuie notamment sur trois mesures : la procédure dite du « droit au compte », l’offre spécifique de services bancaires et la charte d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement qui engage l’ensemble de la profession bancaire à détecter les situations de fragilité des clients et à les accompagner de manière spécifique. En complément, la Banque de France considère que « la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’éducation financière en 2017 concourt aussi à prévenir les situations de fragilité financière et de surendettement »

 

 

La lecture de ces articles permettra à ceux qui en doutent encore de montrer l’utilité sociale de la finance et son rôle majeur dans le maintien de la cohésion sociale et du développement économique.

 

Télécharger ce numéro: