La logistique : secteur résilient face à la crise sanitaire

La crise sanitaire actuelle a révélé à un public beaucoup plus large l’importance de la logistique. Souvent invisible aux yeux d’un large public, elle s’est révélée être un enjeu économique et sociétal majeur.

Voici quelques chiffres pour situer son importance dans l’économie française  : la logistique se place au 5ème rang des activités économiques, emploie 1,9 millions de personnes (transport inclus) soit 6% de la population active avec un besoin estimé de 500.000 embauches d’ici à 2025. La logistique représente environ 10% du PIB français pour un chiffre d’affaires de 200 milliards d’€.

La logistique est hétérogène, couvre des métiers différents composée d’entreprises de taille très différente. Il n’est pas simple de globaliser la manière dont le secteur a pu se protéger et réagir à la crise sanitaire.

STACI, leader européen dans son domaine est majoritairement dédiée au B2B. Elle est implantée dans 7 pays européens et, depuis 2 ans, aux Etats-Unis. Nous déployons partout un même modèle qui a fait ses preuves au cours de 3 décennies.

Comme tous les secteurs de l’économie, nous avons été pris de court lors de la décision des confinements de l’économie début 2020. Jamais un tel scénario n’avait été envisagé.

Comme beaucoup de nos concurrents, nous ne savions pas comment la situation allait évoluer et quel sort serait réservé à notre activité. Une période longue d’incertitude s’ouvrait. Connaissant l’entreprise quelques années après sa création, j’ai toujours conservé l’espoir et j’ai choisi de ne pas prendre de décisions hâtives sachant que ce secteur avait une réelle réserve de croissance.

Notre activité s’en est ressentie immédiatement malgré un nombre de clients important (plus de 500) et dont la taille va de la PME à l’entreprise mondiale. Finalement, la moyenne d’envois mensuels traités par STACI France en 2020 a dépassé de 10% celle de 2019. Cela nous a incité à continuer notre croissance externe notamment en Allemagne.

La logistique a souffert en début de crise sanitaire pour finalement bénéficier de cette période chaotique. Les habitudes de consommation ont été largement modifiées par les limitations de déplacement imposées par les confinements, la logistique destinée au B2C s’est considérablement développée notamment dans le domaine du dernier kilomètre pour lequel de nouveaux acteurs sont apparus. Nous avons rapidement élargi le champ d’activités vers le B2C ce qui d’ailleurs correspond à une demande de plusieurs de nos clients.

Quelques bémols viennent s’inviter dans cet environnement qui semble prospère pour l’industrie de la logistique : la hausse des prix des carburants et du transport, la pénurie de certains biens intermédiaires qui pourraient ralentir la croissance des flux. Il faudra voir si ces effets sont durables ou seulement passagers car probablement liés à un rattrapage rapide des pertes de croissance de la période passée récente et quels pourraient être l’impact durablement sur cette activité.

Sachant que la sortie définitive de crise reste encore incertaine, cette période aura démontré les atouts de ce secteur dans un environnement de crise mondiale et son rôle de soutien sociétal indispensable. Par conséquent, je reste très positif quant à la poursuite de la croissance du secteur, en espérant que l’essentiel de la crise soit bien derrière nous.

Thomas MORTIER, Président – Groupe STACI